avril 2021 Auvergne-Rhône-Alpes

Les élus VIVEA d’Auvergne-Rhône-Alpes souhaitent favoriser l’émergence de nouvelles formations pour donner les moyens aux agricultrices et agriculteurs de parler de leur métier et de témoigner de leurs pratiques auprès de citoyens dans diverses situations. Ils ont donc lancé un appel d’offres sur ce thème, auquel ont répondu différents organismes de formation, dont Assert Management en la personne de Laurence d’Alès, consultante-formatrice en communication et relations humaines, pour accompagner des agricultrices et agriculteurs du Rhône.

Un public déjà averti

Le groupe des 10 participants à la formation est composé d’agricultrices et agriculteurs sensibles au fait de créer du lien avec les autres acteurs de la société en expliquant leurs pratiques. Certains participants sont adhérents à l’association Semons l’avenir, d’autres sont en contact avec le public dans le cadre d’activités de vente ou d’agritourisme. La FDSEA du Rhône a prescrit cette nouvelle formation à ses adhérents, ce qui a permis de constituer le groupe, de repérer leurs besoins et de réaliser la formation.

Une formation innovante sur le fond et sur la forme

L’objectif de cette formation de 10 heures est d’acquérir des savoir-faire dialoguer avec différents acteurs de la société. Les stagiaires ont donc à la fois identifié les attentes et questions de la société, appris des techniques de communication et travailler sur la construction de témoignages, d’argumentaires pour expliquer leurs pratiques.

Ces apprentissages se réalisent en alternant des temps individuels à distance et des temps collectifs en salle. Pendant les temps à distance, chaque participant est chez lui et apprend des techniques de communication à travers des vidéos et des activités interactives avec la formatrice. Les temps collectifs permettent de travailler sur l’utilisation de ce qui a été appris à distance : comment valoriser ces nouvelles notions apprises dans sa vie professionnelle ?

Voici les paroles des stagiaires à l’issue de la formation :

« Les temps à distance, c’est très bien car il y a de la pratique, de l’apport dynamique où on a des choses à faire. Ils sont complémentaires des temps en groupe qui sont déjà denses avec le travail sur des cas concrets. »

« Le temps d’échange au téléphone avec la formatrice est important : on se sent accompagné si besoin, pour mieux utiliser ce qu’on apprend pour nos situations : s’entraîner à la préparation d’un entretien par exemple. »

« L’avantage des temps à distance, c’est qu’on choisit son moment le plus adapté et on peut y revenir quand on veut. Mais en revanche, il faut s’y mettre vraiment, sinon on est pénalisé pour suivre les temps en groupe. »

Des envies de mettre en pratique et d’aller plus loin

Les participants à la formation déclarent tous avoir appris : « Cette formation nous apprend à nous poser et à parler simplement de notre expérience : c’est précieux ! »

Ils ont notamment appris à comprendre les interrogations de leur interlocuteur pour être ensuite en mesure de lui apporter les réponses adaptées à ses questions, avec une posture appropriée à la situation : choisir son moment pour communiquer au lieu de le subir, décider d’accueillir les personnes qui les abordent sans leur prêter des intentions, et communiquer avec assertivité, c’est-à-dire en s’affirmant tout en prenant en compte son interlocuteur.

Ils ont aussi des projets d’utiliser ce qu’ils ont appris dans différentes situations :

« J’ai appris la notion d’inférence : on se trompe parfois dans l’intention des gens. Cette notion permet d’aborder ceux qui viennent nous questionner de manière différente, par exemple les promeneurs. »

« Je vais utiliser la méthode COMA© pour conduire une réunion avec les agriculteurs de mon village, puis pour une réunion publique avec des citoyens. »

« Je vais mettre en place un nouveau moyen de communiquer avec les gens : en bout de champ, sur inscription. »

… et ils souhaitent aussi aller plus loin :

« J’ai l’impression que ce n’est pas fini, il me manque de l’expérience, j’ai besoin de mettre en pratique puis de retravailler avec le groupe et la formatrice sur les réussites et les difficultés rencontrées dans ma pratique, pour continuer à progresser. »

Des envies de communiquer avec les autres pour mieux se comprendre : un beau projet individuel et collectif pour le métier d’agriculteur !

Guitty PICHARD – Conseillère VIVEA